Le grand come-back de la mosaïque, ou céramique architecturale
Née il y a des millénaires, la mosaïque est d’abord utilitaire, en tant que pavement protégeant de l’humidité, avant d’être un art décoratif figuratif. Entre la deuxième et la troisième dimension, elle animera ainsi la surface à décorer avec des jeux de matières et de lumières et, plus charnelle que la peinture, jouera avec le relief de multiples matériaux: pierre, émail, verre, marbre, terre cuite, puis bois, métal, etc.
Oubliée après la Renaissance, l’Art Nouveau en relance la mode avant de disparaître une fois de plus. Au début des années 60, le collectif pluridisciplinaire l’OEUF-Centre d’Etudes la remet au goût du jour. Architectes (Jean Piantanida, Pierre Puccinelli, Roger Brusetti), mosaïstes et sculpteurs (Charles Gianferrari, Lazaretto, Pighin, Ferdinando Staffetta et Sergio Moruzzi) réalisent alors des oeuvres commémoratives ou ornementales à grande échelle (Palais des festivals à Cannes, pavillon du tourisme à Strasbourg, hôtel de ville de Roanne, ambassade d’Afrique du Sud…), puis se consacrent à l’habillage de halls d’immeubles sous forme de panneaux colorés géométriques, syncopés et abstraits, collant parfaitement à l’ère de l’art cinétique, très en vogue à l’époque.
Durant 30 ans, le Collectif réalise 270 mosaïques monumentales, pour finir par se consacrer essentiellement à la conception de nouvelles oeuvres aux motifs évoluant vers une certaine rigueur, avec des variétés de matières et de couleurs de plus en plus savantes et sophistiquées. Ainsi, avec l’engouement pour l’architecture des années 60 et 70, on perçoit aujourd’hui cette enthousiasme pour les mosaïques animant les murs de leurs tesselles vibrantes.
Merci à Tony Crazeekid pour son riche et merveilleux site lequel m'a été d'une grande aide dans mes recherches.
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