La part d'ombre de Dom Garcia est en couleur
bague par Canibal
Dominique Garcia, plus connu sous le nom de Dom Garcia, le petit homme au chapeau, est LE photographe des nuits freaky et underground de Paris. Mais pas que…
Né au début des années soixante, il grandit à Massy, dans le sud parisien. Après des études aux Arts Appliqués, il s’intéresse au graphisme par informatique, alors balbutiant. Libération et Paris-Paris lui donnent l’opportunité de s’exprimer en tant qu’infographiste puis directeur artistique. En parallèle, il s’initie seul à la photographie, dont il se passionne.
Au début influencé par le courant humaniste, et par William klein ou Giacomelli, il découvre plus tard le travail des photographes japonais de la revue Provoke : ainsi naît ce goût particulier des noirs et blancs intenses. À cette époque, il est également un des acteurs de la scène underground graphique, sous le pseudonyme de Dom Tom. Avec son amie Veuve Clito, il crée les Editions « Sorties du Zine » et édite une quarantaine de graphzines dont « Ivres d’images » qui retracent l’histoire de la production graphique underground des années 80 et 90 en France.
Revue Provok
La naissance du numérique lui permet d’étendre et de renforcer sa production photographique. Il travaille alors sur plusieurs sujets à la fois: paysages urbains, portraits d’immeubles, natures mortes et toujours, miroir de la faune interlope nocturne. Il éditera d’ailleurs en 2015, le Name Dropping-1, premier recueil d’une collection de 5 tomes, retraçant ses déambulations photographiques dans les nuits parisiennes. On y reconnaît sa signature graphique par la densité contrastée de ses noirs et blancs, et sa capacité à en extraire une âme.
Capturés sans préméditation ou mise en scène, les « sujets » de Dom fascinent car ils expriment la liberté. Les excentriques, les burlesques, les marginaux, les weirdos, les ligotés-latex, les punks en somme, ont sa faveur. Tout comme Diane Arbus, Interrogeant la notion de normalité et de différence, il démontre que l’étrange est humain, et l’humain est étrange.
Cette part sombre, noire et blanche, étant la plus célèbre de son travail, je décide de mettre en exergue sa part de lumière, bien moins connue; celle qui vibre en couleur.
Dom Garcia, on le sait moins, applique cette même ferveur aux natures mortes, aux objets délaissés, abimés, bizarres ou insignifiants. Il les fige à l’I-Phone et en format carré, comme des ersatz de Polaroïd, ce médium d’instantanéité qu’il affectionnait tant.
La Havanne 2017
Extrait de la série Dans-Dehors - Paris 2018
Dojo, avenue Jean Jaures
On lit à travers ses clichés issus du paysage urbain, sa passion pour les séries ou les amoncellements.
Paris-métro
Cuba, La Havane
Ces photos poétiques, souvent drôles ou décalées, révèlent leur petit supplément d’âme.
Rooftop, parc des expo, Paris
Savoir repérer les heureux hasards qui fabriquent des histoires...
Les capturer sur un mur, derrière une vitrine sale, dans le creux du caniveau, et recueillir ce qui émeut, dans toute la dureté d’une ville.
Les capturer sur un mur, derrière une vitrine sale, dans le creux du caniveau, et recueillir ce qui émeut, dans toute la dureté d’une ville.
Dom Garcia est de ces hommes qui savent se perdre pour mieux voir.
C. Gault
Autoportrait penché
Photography as ART! So creative !!!
RépondreSupprimerIndeed! Thank you
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